sylvie kaptur gintz |

Ville en kit //2008

Installation ville en kit composée d'une cinquantaine de boîtes en carton rouge (recouvert d'un couvercle plastique cristal transparent (mesure d'une boîte 21x12x3cm) à l'origine boîte servant à ranger les portefeuilles).

4 blocs composés par des modules de boîtes pouvant se monter et s'encastrer pour fabriquer une ville - un peu comme un jeu de lego -

Les boîtes sont remplies de morçeaux de ville, photos, dessins, gravures, peinture, matière naturelle (feuille, mousse) dans chaque boite des morceaux de ficelle peinte et cousue - lignes de la ville.

De grandes villes en grande villes visitées, même sensation : zones interchangeables, effet de répétitions, tours se projetant dans le ciel, urbanisation mondiale. Fascination de cette ressemblance-dissemblance. Si, bien sûr, chaque ville porte en elle son identité, sa particularité, le propos de « Ville en kit » n’est pas de relever cette spécificité, mais au contraire, de signifier les effets de masse, de répétition, de miroir qui lient entre elles les mégapoles contemporaines. Villes où l’on peut se perdre sans repaire, où tout se ressemble. Jeux de lignes qui se croisent et se décroisent. Jeux de reflets où le regard cherche la nature dans ces dédales d’acier et de verre. Un jeu de « non lieux » comme les appellent Marc Augé*, « non lieux » devenus nos signes quotidiens, substituables les uns aux autres.

La ville est ville dans son jeu de lignes verticales et horizontales, aux trajectoires dictées par nos modes de vie. Zones d’architecture où se mêlent mille couleurs, mille désirs, mille réussites, entrainant et colportant la foule, se réfléchissant sur les parois froides des tours, tours de Babel, rêves de puissance…

« Ville en kit » ou encore déambulations et errances urbaines, morceaux d’images composés par un regard qui se perd et qui capte les reflets de la vie dans la ville. * Ethnologue contemporain français, auteur de Non-Lieux, Ed. du Seuil, 1992

→ Retour dessins